Catastrophe

Publié le par fille negligee

Les quinze jours de formation se sont super bien passés, c’était génial, je ne regrette vraiment pas. Mais le retour…

Je ne sais pas si c’est le choc du retour, probablement. J’arrivais de deux semaines merveilleuses, à faire ce que j’aime plus que tout au monde toute la journée, et le soir j’étais hébergée par un ami-amant avec qui je partageais ma journée et mon plaisir. Câlins, discussions, plus de solitude, on cuisinait ensemble, dormait ensemble, je me sentais si bien, à la fois dans ma formation et mes soirées.

Quand je suis revenue chez moi, de mauvaises nouvelles m’attendaient au travail, et j’étais de nouveau toute seule. Depuis mardi je passe mes soirées à manger et pleurer. Pas juste manger un peu, non, je suis passée au supermarché tous les soirs en débauchant, à m’en rendre malade, comme avant, comme si je retournais à la case départ. D’ailleurs ça m’a rendu malade, aujourd’hui j’ai eu des maux de ventre affreux, mais ce soir avec les médicaments pris ça s’était calmé et je suis de nouveau passé au supermarché. J’ai beau essayer de m’en empêcher, de trouver autre chose à faire, de me changer les idées, d’en parler avec une collègue qui connait le problème, rien n’y fait. J’ai cette compulsion qui me parait insurmontable. Je ne sais plus quoi faire. J’en étais à 26 kilos de moins, de viens d’en reprendre trois en quatre jours. Je ne maitrise plus rien. Je ne sais pas comment stopper l’hémorragie. J’ai envie de mourir.

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M
Ne perds pas espoir. Tu ne te résumes pas à un nombre. As-tu déjà entendu parler du docteur Zermati ? Je pense qu'il pourrait t'être d'une aide précieuse. Beaucoup de courage à toi.
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F
<br /> <br /> J'en ai entendu parler oui, mais ce n'est pas la voie que j'ai choisi. Merci pour tes encouragements.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Je ne sais pas trop quoi te conseiller, car j'ai bien l'impression qu'on parle de compulsion et pas de petits grignotages. Alors les conseils à la c**, genre prends un yaourt, va prendre l'air,<br /> etc., ça ne sert qu'à agacer.<br /> Inutile, à mon avis, de te morfondre dans des pensées du type "tout ça pour ça" ni dans les comptes de ce que tu avais perdu et que tu reprends.<br /> A mon avis, il faut juste, peut-être, te laisser le temps d'arriver chez toi et de comprendre comment ta vie va reprendre. Si c'est payé de trois kilos de plus, eh bien, pourquoi pas. Après, tu vas<br /> arrêter de manger. Personne ne peut manger à s'en faire mal au ventre tous les jours, et d'ailleurs, tu devrais arrêter les antalgiques pour retrouver la salutaire sensation de tes limites... Je<br /> sais bien que tu y souffres de ta solitude, mais en même temps, pour l'instant, c'est ta vie... c'est même la mienne. Je n'aime pas ça, mais je n'ai pas le choix.
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F
<br /> <br /> Arrêter les médicaments quand je suis au travail et que je vais aux toilettes toutes les dix minutes n'est pas trop possible... Ce n'étaient pas des antalgiques, juste un pansement gastrique et<br /> un antispasmodique (je crois qu'on dit comme ça). Ne pas avoir le choix de ma vie est bien le problème justement et m'y résigner encore plus. Je n'y arrive pas. Je pense que tu n'es pas tout à<br /> fait seule, même si probablement cela peut créer d'autres soucis ou du moins des responsabilités et des préoccupations. être seule me renvoie à mon rejet par les autres, j'essaye d'y penser<br /> posément, de calculer la part de parano et de vérité. Au final je n'arrive toujours pas à comprendre ce rejet. Objectivement je ne m'estime pas meilleure ni pire qu'une autre, je ne sais pas ce<br /> qui cloche, sauf mes demandes sans doute trop fortes d'affection et de présence, mais je prends sur moi, je tente de ne plus le montrer et ça ne change rien. Ce que je peux donner aux autres<br /> dans une relation (amoureuse, amicale, professionnelle) ne m'est pas donné en retour. Je n'attends pas la pareille, ce n'est pas ce que je veux dire, mais je me comporte d'une certaine façon avec<br /> les gens que j'apprécie et eux ne se comportent pas pareil, sont moins présents, moins à l'écoute, moins tout... Et je le ressens comme un rejet, comme le fait qu'ils ne m'apprécient pas vraiment<br /> (ce qui se confirme souvent dans leurs réactions quand je vais mal ou avec le temps qui passe et éloigne). Je n'arrive pas à comprendre ce que j'ai qui fait que l'autre ne m'apprécie pas plus que<br /> ça. J'en souffre. C'est un faible mot. J'aimerais juste une fois rencontrer un être humain qui me donne autant que je peux donner quand j'aime, qui tienne à moi et me le dise. Je sais, on doit<br /> tenir compte de son regard et pas de celui des autres. Mais mon regard n'est pas si terrible que ça comparé à ce que je vois dans celui des autres et qui fait que je me sens diminuée, en valeur<br /> si on peut dire. Pour être plus claire, je ne me sous-estime pas tant que ça sauf si je me regarde à travers l'autre. Je voudrais juste une fois voir l'inverse. Trop demander sans doute.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />